Inversac : un projet expérimental entre en phase opérationnelle
Un grand pas vient d’être franchi dans la lutte contre le phénomène naturel mais préoccupant de l’inversac, cette inversion des flux d’eau douce et d’eau salée entre l’aquifère et l’étang de Thau.
Grâce au programme Dem’eau Thau, un dispositif inédit vient d’être installé à 27 mètres de profondeur, au niveau de la source sous-marine de la Vise. Son rôle ? Un clapet expérimental, piloté par des plongeurs, conçu pour limiter les intrusions d’eau salée en cas de surcote marine, tout en préservant les apports naturels en eau douce.
Ce projet est une première en France, coordonnée par le Syndicat mixte du bassin de Thau (SMBT) et le Bureau de recherches géologiques et minières (BRGM). Il sera scruté de près par d’autres territoires côtiers concernés par des problématiques similaires.
Enjeu majeur : préserver la biodiversité de la lagune, fortement impactée par la salinisation de l’eau douce. Le dernier inversac (2023-2024) a vu 250 000 tonnes de sel entrer dans la lagune. Un phénomène de plus en plus fréquent et long, qui exige des solutions concrètes.
Le dispositif est en cours d’installation. Prochaine étape : voir comment il se comporte face au prochain inversac, que tout le monde espère le plus tard possible. Une expérimentation grandeur nature, prometteuse mais encore incertaine.
Coût du projet : 517 800 € HT sur 3 ans, financé par l’État (Fonds vert, DREAL), la Région, Sète Agglopôle et la Ville de Balaruc-les-Bains.